Revue de Presse 2013

Jean-Pierre Danguillaume aime toujours autant se retrouver au cœur des pelotons. - (Photo cor. NR, Serge Vialle)

Avec l’ancien grand champion Jean-Pierre Danguillaume, le Tour BCB s’est offert un parrain dans la lignée de ses prédécesseurs. En toute simplicité.

Jean-Pierre Danguillaume s'est construit un palmarès digne du champion qu'il fut de 1969 à 1978. Il regorge de victoires : 68 en huit années chez les professionnels. Parmi elles, la Course de la Paix 1969 et sept étapes du Tour de France, en treize participations. Jean-Pierre prit également une belle 3e place au championnat du monde 1975, à Yvoir (Belgique), derrière Kuiper (Pays-Bas) et De Vlaeminck (Belgique). Sa carrière terminée, il resta dans le monde du cyclisme comme directeur sportif, jusqu'en 1984.

" Ici, c'est d'un très bon niveau "

Le champion qu'il était n'a pas perdu de sa simplicité et a répondu à toutes celles et tous ceux qui se sont adressés à lui. Sans oublier de signer des autographes. A-t-il hésité à répondre présent à l'invitation de Jean-Pierre Gontier ? « Non. Au contraire, j'étais content de pouvoir passer un week-end dans la convivialité. Et qui plus est avec Michel Dejouhannet ! Le cyclisme m'a tellement apporté que j'ai beaucoup de respect pour tout ce qui le touche. »
Depuis qu'il a quitté les pelotons, le cyclisme a beaucoup changé. Malgré cela, il ne se permet pas d'être critique. Au contraire, il conserve autant d'admiration pour les coureurs. Même pour ceux qu'il a regardé courir ces deux jours : « J'ai assisté à une belle course et j'ai été surpris par les moyennes. 44 km/h samedi, 45 km/h pour la meilleure équipe ce matin (dimanche), dans le contre-la-montre ! Pour des 2e catégorie, c'est très bien, c'est d'un très bon niveau. » Dans cette région où il venait courir quand il était encore amateur, des souvenirs lui reviennent en mémoire. Sur la ligne d'arrivée de Levroux, samedi, il se souvenait y avoir couru. « C'était en avril, je ne sais plus de quelle année. Il pleuvait des cordes. C'est Botherel qui avait gagné ; j'avais fait 6e. Dans l'Indre, à cette époque, j'ai gagné à Buzançais, à Cluis et à Châteauroux. » Et maintenant, que devient-il ? Il habite toujours à Joué-lès-Tours, son village natal. Il se dit attiré par la nature, par ce qui touche à ses racines. Pas étonnant qu'il passe beaucoup de temps à ses loisirs favoris, la pêche et la chasse.

Correspondant NR : Christian Adam

La Nouvelle République

L'Orléanais Cédric Bertrand a su devancer tout le monde au sprint. - (Photos correspondant NR, Serge Vialle)

La première étape du Tour Boischaut-Champagne-Brenne s’est déroulée sur les chapeaux de roue : plus de 44 km/h de moyenne !

Dans sa vision de l'étape, Jean-Pierre Gontier ne s'était pas trompé (lire NR de samedi) ! Le début de course a été truffé d'attaques. Lagorce (UC Châteauroux) et Join (VC Cournon Auvergne) étaient de ceux qui se sentaient des fourmis dans les jambes. Mais le peloton restait sur ses gardes et ne délivrait aucun bon de sortie.

Les trois « grimpeurs » passés, en dix kilomètres, la course changeait de physionomie. Le peloton se scindait en deux à la suite d'une attaque de Nadon (AC4B) et Marquet (VC Loudun), bientôt rejoints par Lagorce, Join (encore eux !) et Gay (VC Cournon Auvergne) puis par un groupe de seize qui avaient flairé le danger. Vingt-et-un, cela fait beaucoup, mais tout le monde a collaboré et l'écart a vite atteint la demi-minute, avantage qui allait croître régulièrement.

L'Orléanais règle l'affaire au sprint

La cote d'alerte de la minute nettement franchie, Vivonne et Naintrée, qui n'avaient pas de représentants en tête, se mettaient à la planche et étirent le peloton qui, peu à peu, grignotait les secondes. Une contre-attaque à six tentait de revenir sur les échappés. En vain. Ils ne reprenaient rien tandis que le peloton perdait de plus en plus de terrain. Les vingt-et-un ne relâchaient pas leur effort et il ne faisait aucun doute que le vainqueur était parmi eux. Dans le second des deux tours finaux, ça bougeait en permanence, les démarrages étaient incessants. Lagorce allumait une mèche, puis une autre. Et à 6 km de l'arrivée, lui, Join (qui a fait du marquage à la culotte), Nadon et Bertrand (UC Orléans) prenaient les devants et filaient vers la ligne. Le coureur de l'UCC lançait le sprint de loin mais Bertrand se montrait le plus véloce du quatuor.

le film de la course

Km 0 : Le départ est donné à 95 coureurs, l'équipe de La Feuillie ayant déclaré forfait au dernier moment.
Km 9 : Accélération de Lagorce (UCC) dans le premier grimpeur. Launay (Naintrée), Join (VC Cournon), M. Jaheny (VC Thouars) et Dubreuil (UCC Vivonne) l'accompagnent. Ils sont repris trois kilomètres plus loin.
Km 15 : Nouvelle attaque de Lagorce, suivi de Join, Hussler (AC4B), Pouradier (UC Orléans) et Roma (CSM Puteaux), sans plus de succès.
Km 32 : Nadon (AC4B) et Marquay (VC Loudun) sortent du peloton et prennent 10'' d'avance.
Km 37 : Un contre emmené par Lagorce, Join et Gay (VC Cournon) revient sur les fuyards.
Km 40 : Un groupe de seize fait la jonction avec les cinq hommes de devant. L'avantage du groupe de 21 est de 30''.
Km 49 : l'écart est monté à 50''.
Km 56 : L'avance des échappés est d'une minute trente. Cela entraîne la réaction du peloton mené par Vivonne et Naintrée.
Km 64 : Le peloton est revenu à une minute. Vilpellet et Bailly (AVCC-Luant), Friou (VC Loudun), Khalil et Juban (VC Cournon) sortent en contre.
Km 74 : Le contre ne reprend rien et le peloton cède.
Km 89 : Au premier passage sur la ligne, les 21 ont 1'15'' d'avance.
Km 107 : Lagorce, Join, Nadon et Gay prennent quelques hectomètres mais sont repris.
Km 113 : Lagorce et Nadon sortent en force. Join et Bertrand (UC Orléans) se lancent à leur poursuite.
Km 114 : Les deux poursuivants effectuent la jonction.
Km 119 : Lagorce lance le sprint de loin. Il est remonté par Bertrand puis par Nadon. Join se contente de la 4e place.

classements

Étape : 1. Bertrand (UC Orléans), les 119,7 km en 2 h 42'48'' ; 2. Nadon (AC4B) ; 3. Lagorce (UC Châteauroux) ; 4. Join (VC Cournon), tmt ; 5. Marquet (VC Loudun) à 6'' ; 6. R. Eprinchard (CC Nantueil) ; 7. Lagardère (UV Poitiers) ; 8. Villemnt (UC Mehun) ; 9. Bideau (CSM Puteaux) ; 10. Lesueur (UC Orléans) ; 11. Lacord (AVCC-Luant) ; 12. Gay (VC Cournon) ; 13. Linget (Vineuil SC) ; 14. Ronxin (Vineuil SC) ; 15. Béritault (VC Thouars) ; 16. Leroyer (UCC) ; 17. Morichon (Guidon crochu Veigné) ; 18. Matrat (CSM Puteaux) ; 19. Fillault (Sélection Indre), tmt ; 20. Pelluard (Guidon crochu Veigné) à 20''. Grimpeurs : 1. M. Jaheny (VC Thouars). Rush : 1. Marquet (VC Loudun). Points : 1. Bertrand (UC Orléans). Espoirs : 1. Nadon (AC4B). Juniors : 1. Ronxin (Vineuil SC). Indre : 1. Lagorce (UCC) Par équipe : 1. VC Cournon.
à chaud

Cédric Bertrand (vainqueur de l'étape) : « Ce fut dur ! On s'est retrouvé devant après 40 km, à la suite d'une bordure. Il y avait une bonne entente ; ça tournait car tout le monde prenait les relais. Il y a eu de nombreuses attaques dans le dernier tour. Ils sont sortis à deux. Ronan (Lesueur) a fait l'effort et je suis rentré avec le coureur de Cournon. On s'est entendu. J'avais confiance pour le sprint. Lagorce l'a lancé de loin. Je l'ai remonté et résisté au retour de Nadon. »
Benoît Lagorce (lauréat du prix du plus combatif de l'étape) : « J'ai fait le premier grimpeur pour voir si mes jambes répondaient. Après, on a mis un petit moment à sortir. On s'est retrouvé un gros groupe mais tout le monde a travaillé. Dans le circuit final, il fallait être vigilant. Je voulais anticiper et prendre un petit avantage avant le contre-la-montre de demain (aujourd'hui). J'ai entière confiance en mon équipe pour ce contre-la-montre. L'objectif, c'était de courir en équipe et de montrer les couleurs du club. La victoire ? Elle se jouera demain dans les bosses. »

Correspondant NR : Christian Adam

La Nouvelle République

Boisfard (AVCC), une des meilleures chances de l'Indre. - (Photos archives NR)

Ils seront cent cet après-midi au départ du 14 e Tour Boischaut-Champagne-Brenne. Les Indriens ont des chances de victoire.

Plus le peloton est touffu, plus il est difficile de se livrer au petit jeu des pronostics. D'autant plus que chaque année, de nouvelles équipes sont sur la ligne de départ du Tour Boischaut-Champagne-Brenne (BCB), ouverts aux coureurs de 2e, 3e catégories, juniors avec quelques Pass'Cyclistes. Il y a aussi les clubs fidèles : Cournon-d'Auvergne, Naintrée, La Feuillie cycliste, Veigné, Saint-Pierre-des-Corps, Poitiers, l'UC Châteauroux ratent rarement le BCB. Ils seront encore parmi les vingt équipes engagées.

Vainqueur en 2011 (Nicolas Chadefaux) et 2012 (avec Kevin Amartin), le VC Cournon visera le triplé. Alexandre Join aura sans doute la « pancarte » dans le dos, lui qui vient de remporter le titre de champion régional d'Auvergne et qui termina deuxième il y a deux ans.
Sur la même ligne, on placera Aurélien Louvel-His. Après sa victoire au BCB 2009, il évolua en élite 1re catégorie pendant deux ans. Redescendu de catégorie et revenu à La Feuillie cycliste, à 25 ans, il a les moyens d'être le premier à réaliser le doublé.

Cournon vise le triplé

Un autre qui rêve de doublé, c'est Guillaume Boisfard (AVCC), le lauréat 2008. Vainqueur du tour de Lignières à la mi-mai, il vient de bien figurer au régional à Cloyes dimanche dernier (5e en 3e catégorie). Une chose est sûre, on le verra en tête de course car c'est un garçon qui n'hésite pas à attaquer. Le club cher à Pierre Palisse aura d'autres cartouches avec Christophe Vilpellet, 3e au régional dimanche et Damien Lacord, vainqueur en 2005, Antoine Bailly et Cyril Martin.

Lagorce (UCC) est en forme et fera partie des favoris. - (Photos archives NR)

La Nouvelle République

Comme l'an passé, un imposant peloton d'une centaine de coureurs prendra le départ de Levroux samedi après-midi. - (Photo archives cor. NR, Serge Vialle).

Trois étapes sont au menu du 14 e Tour Boischaut-Champagne-Brenne, qui démarre samedi de Levroux. Chacune avec sa spécificité. Visite détaillée.

Samedi après-midi, la compétition démarre traditionnellement de Levroux. L'étape tourne autour du chef-lieu de canton et traverse la totalité des communes qui le composent. Direction Moulins-sur-Céphons (km 6) pour arriver déjà au premier des trois classements des « grimpeurs ». Un bon pourcentage au début puis un long faux plat pour déclencher les premières attaques. Après Baudres puis Rouvres-les-Bois, on arrive à la seconde difficulté (km 24). Un petit tertre pas long mais pentu qui étire le peloton. 6 km plus loin, entre Bouges-le-Château et Bretagne, se dispute le dernier sprint des grimpeurs. A partir de là, on entre en Champagne berrichonne. Le profil devient plat mais on pénètre dans le domaine du redoutable vent de Champagne, propice aux bordures. Le tour du canton se poursuit sous les souffles d'Éole jusqu'au circuit final, pas plus abrité, à parcourir deux fois. L'arrivée est jugée dans une belle et large ligne droite.

Programme équilibré

Le lendemain matin, changement de paysage. Le BCB s'invite dans la Brenne pour un contre-la-montre par équipes. Pour cette 14e édition, il se disputera entre Azay-le-Ferron et Villiers. 11,5 km pas si faciles que cela ! « Le parcours est assez difficile avec des relances et des faux plats qui peuvent faire mal », prévoit Jean-Pierre Gontier. Place au Boischaut nord le dimanche après-midi. Un autre environnement, beaucoup plus bosselé que les deux précédents. Les années impaires, on part de Baudres pour mettre le cap sur Valençay. Trois tours de 8 km pour se mettre en jambes et rapidement, se profile le secteur le plus accidenté (entre Vicq-sur-Nahon et Frédille) avec deux « grimpeurs » dont celui à la sortie de Gehée avec son passage à 12 %. Le retour vers la cité de Talleyrand n'est pas de tout repos et le final vers la halle municipale fait très mal aux jambes.
En somme, le programme est assez équilibré avec une étape plutôt plate mais longue (120 km) pour commencer ; un exercice pour rouleurs par équipe qui demande de la technique et une étape qui ne comporte guère de plat un peu plus courte (96 km) pour finir. De quoi couronner un homme fort…

les étapes

1re étape : Levroux - Levroux (119,7 km). Départ à 15 h. Itinéraire : Levroux - Moulins-sur-Céphons (15 h 09), Baudres (15 h 25), Rouvres-les-Bois (15 h 34), Bouges-le-château (15 h 41), Bretagne (15 h 48), Brion (15 h 57), Coings (16 h 14), Villers-les-Ormes (16 h 24), Vineuil (16 h 30), Villegongis (16 h 35), Francillon (16 h 42), Saint-Pierre-de-Lamps (16 h 50), Saint-Martin-de-Lamps (16 h 56), Moulins-sur-Céphons (17 h 01), Levroux (1er passage prévu à 17 h 14 ; 2e passage à 17 h 37 ; arrivée vers 18 h).
2e étape : Azay-le-Ferron - Villiers (11,5 km contre-la-montre par équipe). 1er départ à 9 h. Dernier départ à 10 h 30. Itinéraire : Azay, Liniers, Les Reineries, L'Ougerie, Villiers.
3e étape : Baudres - Valençay (95,9 km). Départ à 15 h. Itinéraire : Baudres (1er passage à 15 h 12 ; 2e passage à 15 h 24 ; 3e passage à 15 h 36), Vicq-sur-Nahon (15 h 58), Langé (16 h 05), Entraigues (16 h 07), Gehée (16 h 10), Crotz (16 h 16), Frédille (16 h 22), Selles-sur-Nahon (16 h 24), L'Allemandière (16 h 43), Luçay-le-Mâle (16 h 50), Veuil (17 h 10), Valençay (arrivée vers 17 h 30).

Correspondant NR : Christian Adam

La Nouvelle République

Après Pau la veille, Jean-Pierre Danguillaume remporte sa seconde victoire consécutive dans le Tour 1974, au sommet du Tourmalet, où il devance Poulidor et Merckx.

Il y a déjà longtemps que Jean-Pierre Gontier a pris son bâton de pèlerin pour démarcher tous horizons pour la 14e édition du Tour Boischaut-Champagne-Brenne, qui aura lieu les 8 et 9 juin. Chaque année, il tente d'attirer vers « sa » course d'anciennes gloires du cyclisme national, avec beaucoup de succès. L'an passé, ce fut Roger Walkowiak qui avait remporté la Grande Boucle 1956 à la grande surprise de l'ensemble de la presse. Auparavant, on avait vu Bernard Thévenet, vainqueur à deux reprises du Tour en 1975 et 1977, et Raymond Poulidor, éternel second qui n'a jamais pu revêtir le maillot jaune ni remporter l'épreuve.

L'ami Jean-Pierre a obtenu vendredi soir la confirmation de la venue d'un invité de prestige : Jean-Pierre Danguillaume. Un garçon de la même génération que « Nanard » et « Poupou ». Il se révèle chez les amateurs en remportant la Course de la Paix (1) en 1969. Le Tourangeau passe professionnel l'année suivante. Dans la décennie, il se constitue un très beau palmarès. Baroudeur, il est de tous les bons coups et collectionne les places d'honneur dans les plus grandes courses d'un jour, comme Milan-San Rémo, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège, Paris-Tours. Mais aussi le championnat du monde, dont il prend la troisième place en 1975. Il a également terminé sur la troisième marche du podium de la Classique de l'Indre en 1978.
Jean-Pierre Danguillaume est aussi un homme qui savait gagner. Le Critérium national en 1973, Paris-Bourges en 1975, des étapes aux Quatre Jours de Dunkerque et au Dauphiné Libéré, mais surtout sept étapes du Tour, excusez du peu !
Sa carrière prend fin en 1978 mais Jean-Pierre Danguillaume reste collé au peloton. Il devient directeur sportif du groupe Mercier-BP, dont il dirigera les équipes jusqu'en 1984. Encore un grand nom du cyclisme qui honorera l'événement de sa présence.

(1) La Course de la Paix était une course cycliste amateur par étapes organisée en Europe de l'Est au départ de Berlin, Prague ou Varsovie à partir de 1948.

Correspondant NR : Christian Adam

La Nouvelle République