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10
Juin

Labussière a fait la loi

Labussière a fait la loi

Labussiere

Plus prompt que César au sprint, lauréat du BCB 2016, Labussière a enlevé la première étape.

Grâce à son sprinteur, l'équipe de France de la police, armée pour remporter cette 19e édition du BCB, prend le maillot et ne compte pas le céder.

On l'avait envisagé dans notre article de présentation (lire NR de samedi) : l'inconnu du jour pourrait se trouver au sein d'une des cinq formations qui venaient au tour Boischaut-Champagne-Brenne pour la première fois. Bingo ! L'équipe de France de la police a placé deux des siens sur le podium de la première équipe qui bouclait autour de Levroux : Labussière avec le maillot de leader et Lorioux sur la plus basse marche. Entre eux, a pris place César (USP Issoire), le vainqueur du BCB 2016, de retour à la compétition après une année sabbatique.

Une histoire de cassures

La course a été disputée sans temps morts, hormis les quatres premiers kilomètres. La première sélection s'est surtout faite par l'arrière avec des crevaisons, des lâchés, des abandons. Le coup d'envoi était donné au km 4 par Morichon (Guidon crochu de Veigné). Il partait à l'offensive et ouvrait la route jusqu'au premier grimpeur (km 8). Il recevait le renfort de Delory (équipe de France police), puis celui de Coiteux (UV Poitiers) et Guéranger (Vélo-club conlinois). Un groupe de cinq revenait sur eux, mais l'entente n'était pas bonne. Guillon (Saint-Vincent/Lucé/Bercé Cycliste) et Delory plantait là leurs compagnons d'échappée (km 23). Ils partaient pour un beau numéro qui les verra reléguer le paquet près d'une minute, puis résister pendant une dizaine de bornes à la meute. Tout rentrait dans l'ordre à Bretagne (km 36). L'épisode des tentatives d'échappée venait de se terminer.
Il était remplacé par une histoire de cassures. Une première propulsait douze hommes aux avant-postes. Le bras de fer durait jusqu'à Brion (km 42), alors que les premières gouttes de pluie arrivaient sur la course.
La seconde était plus conséquente. On retrouvait devant un groupe de trente unités. La passe d'armes n'aboutira pas, car il y avait trop de monde devant. On ne s'entendait pas bien et les relais passaient mal. Le peloton se regropait à la sortie de Villers-les-Ormes (km 60).
La troisième survenue avant Francillon (km 70) sera la bonne. Elle réunissait quarante coureurs qui collaboraient bien. La course était jouée, le paquet ne reviendra jamais, concédant cinq minutes sur la ligne.
A vingt bornes de l'arrivée, Guillon, décidément intenable, repartait à l'offensive. On crut qu'il irait au bout quand il porta son avance à 40 secondes. Mais la lutte était inégale. Le Sarthois résista longtemps avant de rendre les armes. Le vainqueur était désigné par un sprint massif remporté par Labussière, bien emmené par ses coéquipiers de l’équipe de France de la police.

J’ai tout donné

Nicolas Labussière (équipe de France police, vainqueur de la 1re étape) : « On était venu avec pas mal d’ambitions dans cette course qu’on ne connaissait pas. Le niveau du peloton était assez homogène. Pour ne pas se faire surprendre, il fallait avoir un homme dans les échappées qui partaient. Cyril (Delory) s’y est mis plusieurs fois dans la première moitié de l’étape. Mes coéquipiers ont fait le travail à merveille. Ils m’ont emmené jusqu’aux 300 mètres et j’ai tout donné. Je suis très content de cette victoire. On a une équipe pour remporter le contre-la-montre et remporter le classement général. »
Célestin Guillon (Saint-Vincent/Lucé/Bercé, 1er du grimpeur) : « On avait dit que si l’un de nous était devant, il devait faire le grimpeur. Je m’y suis accroché avant de récupérer un peu au sein du peloton, tout en restant vigilant. J’étais du bon côté dans les deux cassures. Quand je suis parti à 25 km de l’arrivée, je me suis dit : “ On verra bien ! ” Je savais que c’était voué à l’échec au passage sur la ligne avec seulement quinze secondes d’avance. La suite de l’épreuve ? On a une équipe homogène qui roule bien. Sur l’effort solitaire, on peut se maintenir devant. Je ne pensais pas qu’il y avait autant de niveau dans cette course. »

Correspondant NR : Christian Adam

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Article de la Nouvelle République